Pas de changement de prestataire pour la maintenance des radars fixes

Le système du contrôle sanction automatisé repose sur de nombreux marchés publics. Le dernier qui vient d'être attribué concerne la maintenance opérationnelle des radars fixes. Alors que c'était un maillon essentiel de la chaine il y a quelques années, son importance se réduit au fur et à mesure de l'apparition de nouveaux types de radars dont la maintenance sort du périmètre de ce marché.

Un marché à 71 M€

En 2013, le groupement des entreprises SATELEC et ENGIE INEO créait la surprise en remportant le marché de la maintenance des radars à la société SPIE qui en était chargé depuis la mise en place des premières cabines en 2003.

Cette passation de pouvoir a été difficile et le chiffre d'affaire des radars automatiques en a pâti cette année-là. Mais finalement tout est rentré dans l'ordre et ce même groupement a été reconduit en 2017 lors du renouvellement du marché pour un montant de 62 M€ sur 4 ans.

Arrivé à échéance, le contrat a de nouveau été mis en concurrence en ce début d'année 2021. La bataille a fait rage entre les quatre prétendants mais c'est encore une fois SATELEC et INEO qui ont remporté le marché cette fois pour un montant de 71 M€ sur 6 ans.

Les principales missions

Le marché qui répond au petit nom de MOF2 couvre la métropole et l'Outre-Mer mais il demande des missions supplémentaires dans les DROM.

En métropole

Sur le territoire métropolitain, la maintenance concerne les radars fixes classiques, les radars de feux rouges ou passage à niveau, les radars discriminants ou double face et les radars tronçons.

Elle porte évidemment sur les interventions de terrains pour de la maintenance corrective en cas de dégradation ou préventive avec le remplacement de pièces d'usure mais pas seulement.

Le prestataire est également chargé du suivi en temps réel du parc d’équipements pour réagir avec la meilleure réactivité à toutes remontées d'alarme par les cabines radars ou au déclenchement d’alertes en provenance du Centre de Rennes suite à un problème technique ou à une dégradation. Il doit également tenir à jour des statistiques sur le taux de disponibilité des radars, la qualité des clichés, etc.

En plus de cela, le prestataire est pleinement impliqué dans l'évolution du parc des radars. Il est par exemple chargé du démontage d'anciennes cabines en vu de leur renouvellement par un modèle plus récent, du remplacement des radars discriminants par des radars double face ou encore plus étonnant du remplacement des anciens panneaux radars par les nouveaux modèles.

En Outre-Mer

Dans les quatre DROM, les prestations demandées sont un peu différentes puisque le parc de radars automatiques est bien moins diversifié qu'en métropole car il ne comporte que des radars fixes classiques.

Dans ces territoires, le prestataire est en plus chargé du remplacement de toutes les anciennes cabines par des radars tourelles. Une action qui a déjà commencé mais qui va se poursuivre au cours des 2 prochaines années et s'accompagner de l'installation de dizaines de nouveaux radars.

Pour que ces radars jouent leur rôle de leurre, le prestataire sera chargé également du déplacement régulier du système radar de cabine en cabine.